Il existe tant de raisons qui peuvent amener à ne pas contrôler son poids

Il n’est plus acceptable d’entendre « c’est dans la tête », « c’est génétique » ou alors « vous mangez trop, vous ne faites pas d’efforts ».

Entendons-nous bien :

– OUI, il peut y avoir une composante psychologique à toute prise de poids. Le poids protège des regards, il nous cache aux yeux d'un monde perçu comme hostile. Le surpoids peut résulter d’humiliations subies enfant, ou d’une agression sexuelle. Mais pas seulement.

– OUI, souvent, on mange trop. Trop de sucre, trop tout court.

Est-ce une raison pour invoquer la seule volonté aux personnes qui souhaitent perdre du poids ? Regardez ! dira-t-on. Untel a fait un régime drastique, il s’est affamé, et il a perdu 20 kg !!! Pourquoi tu n’y arrives pas ?

Alors STOP ! STOP à la culpabilisation à outrance. Il existe tant de raisons qui poussent le système de régulation du poids dans ses derniers retranchements. Les vôtres ne sont pas celles du voisin.

Oubliez les régimes !

La pire des solutions, ce sont les régimes. Oui, vous m’avez bien entendue. Les régimes affament le corps. Résultat : il perd du poids. Il n’a pas le choix, il faut bien qu’il fonctionne, qu’il nourrisse votre cerveau, vos muscles, vos organes. Alors il se bouffe, litérallement. Vous perdez du gras, mais tout autant de muscle et d'éléments vitaux.

Toutefois, la conséquence est brutale :

– Les régimes crée des carences, le plus souvent en acides gras essentiels car on supprime le gras. Vous avez maigri, mais votre corps réclame des nutriments dont il a besoin. Vous allez remanger deux fois plus, et vous risquez des désordres physiologiques à long terme. Ne parlons pas des carences en Fer et minéraux.

– Le régime hypocalorique amène le corps à reconsidérer ses besoins. Si au lieu de 2000 kcal par jour, vous mangez 1800 kcal, votre corps va s’adapter. Son métabolisme de base, c’est-à-dire la quantité d’énergie dont il a besoin pour assurer les fonctions vitales, va s’abaisser. C’est comme un service qui tourne avec une réduction de budget de 30 %. Le corps retrouve son équilibre en abandonnant certaines tâches. Manque de chance, il ne se réajuste pas après le régime. Résultat : dès que vous remangez, vous grossissez de nouveau.

– Une mention spéciale pour les régimes Atkins/Dunkan. Il n’existe pas de régime plus délétère pour le corps humain que celui-ci. Lui apporter des protéines à outrance l’abîme durablement. Tous ces régimes ont pour conséquence une acidification du corps et une grande production de radicaux libres. Oubliez !

ATTENTION : je ne discute pas de l’intérêt du jeûne ni du régime sans sucre à visée thérapeutique (régime cétogène) qui ont leur intérêt dans des conditions définies.

La résistance à l’amaigrissement

Voici une petite liste des raisons pour lesquelles votre poids peut s’emballer :

Votre statut en Oméga3 à la naissance

Vous êtes le petit dernier d’une grande fratrie ? Sachez que vous avez, par défaut, une plus grande quantité de cellules adipeuse que vos frères et sœurs aînés. À chaque enfant, la carence se creuse. Comme les oméga 3 fournis par votre mère ont modulé les gènes de la production d’adipocytes, vous êtes plus généreusement pourvus que les autres.

La conséquence : vous grossissez plus facilement. Il suffit pour vous de stocker alors que les autres devront refabriquer des adipocytes, cela leur prendra plus de temps.

Injuste ? Oui un peu. Le point positif, c’est que vous supporterez beaucoup mieux ce petit surpoids qu’une personne lambda. Même avec de l’embonpoint, vous serez en meilleure santé.

Les métaux lourds

Les métaux lourds sont toxiques pour le corps humain. Les travaux du Dr Melet en France ont montré que nous sommes nombreux à accumuler les métaux lourds issus de notre environnement. Comme la plupart d’entre eux ont une affinité pour le gras, le corps les stocke directement dans les adipocytes. Il s’en protège en les enfermant dans les cellules graisseuses.

Le seul souci : il devient difficile de perdre du poids car notre métabolisme est intelligent. Imaginez que vous demandiez à un état de libérer tous ses prisonniers sans lui proposer de les évacuer. Votre corps est conscient du danger représenté par les métaux lourds. Si vous ne l’aidez pas à se détoxifier, il préférera les conserver en prison adipeuse.

La Thyroïde

Comme je l’ai expliqué dans l’article correspondant, votre thyroïde est le chef d’orchestre du corps humain. Si elle faiblit, c’est l’ensemble du métabolisme qui ralentit. Donc le métabolisme basal. À la fatigue s’ajoute donc une prise de poids incontrôlable.

Le foie

Un foie fatigué ne remplit plus ses fonctions, or, le foie a un rôle fondamental à jouer dans le système de régulation d’insuline et dans la détoxification du corps. L’excès de toxines, comme celui de métaux lourds, pousse le corps à se protéger en fabriquant du gras.

L’insulinorésistance

Parfois, lorsque rien ne va plus, votre corps rentre en état d’insulinorésistance. Cet état amène vos organes à ne plus prendre en compte l’hormone qui lui ordonne de prendre le sucre du sang pour l’utiliser dans les cellules. L’insuline signale également que le taux de glucose est trop élevé, et qu’il faut le stocker sous forme de gras.

La conséquence première d’une résistance à l’insuline, c’est la fatigue. Vos cellules n’ont pas assez de sucre pour fonctionner.

La seconde, c’est que le corps fabrique de plus en plus d’insuline pour espérer obtenir une réponse favorable. C’est du harcèlement insulinique.

La troisième, c’est que le taux d’insuline est trop élevé. Ce taux amène le corps à stocker plus de graisse que nécessaire.

Cette insulinorésistance peut porter le nom de diabète de type 2. C’est un diabète non insulinodépendant. Heureusement, l’insulinorésistance peut se traiter.

Acidose métabolique

Un déséquilibre acido-basique creuse la carence en potassium. C’est un nutriment nécessaire à la perte de poids.

La candidose

L’infection à candida albicans est responsable d’une réaction en cascade. Sa présence favorise la perméabilité intestinale (voir section suivante).

De plus, la candidose peut amener des envies incontrôlables de sucre.

La perméabilité intestinale

La perméabilité intestinale a des conséquences variables en fonction des individus. Dans le cadre de la prise de poids, elle agit surtout sur le fonctionnement de la thyroïde. En effet, les peptides (morceaux de protéines) étrangers qui passent la barrière intestinale favorisent les réactions auto-immunes qui peuvent amener une hypothyroïdie.

Dans le cas où la thyroïde n’est pas attaquée, les peptides étrangers peuvent également boucher les récepteurs des cellules et créent une hypothyroïdie sans perturbation des dosages sanguins d’hormones thyroïdiennes.

Le stress

Le stress joue un rôle déterminant dans la prise de poids car il stimule la sécrétion de cortisol. Cette hormone a tendance à inhiber la sérotonine et à augmenter la glycémie sanguine.

Le stress a ceci de vicieux qu’il crée également des pertes de Magnésium, l’élément même qui permet de résister… au stress ! Alors les neurotransmetteurs peinent un peu, on se dit qu’on est nul et on mange du sucre pour compenser.

Mais pas seulement, si votre sérotonine est basse, votre moral l’est encore plus. Et surtout, votre corps réclame du sucre, encore du sucre !

Schéma candidose -> perméabilité -> bouchage récepteur + maladie auto-immune

Alors que faire ?

Surtout, ne vous sentez pas coupable ! Vous n’aimez pas votre corps ? Il vous le rend bien. Alors, aimez-le, choyez-vous. Votre corps est en souffrance. Il a besoin qu’on prenne soin de lui, pas qu’on le déteste.

Si vous mangez raisonnablement et que vous ne perdez pas, il convient de creuser le sujet. Il n’y a rien de honteux à être en surpoids. Par contre, il existe des solutions adaptées à tous les cas.

Le plaisir gustatif, un très bon indicateur

Ne faites pas de régime, c’est dangereux ! Mangez plutôt varié, local, et ce dont vous avez besoin. Pour déterminer ce que votre corps vous réclame, voici un petit exercice de ressenti :

Vous avez très faim, vous vous posez à table avec votre plat du jour : steak, frites, salade. Miam ! Vous attaquez le steak avec appétit. Première bouchée, c’est délicieux. Seconde, troisième, quatrième. Soudain, vous remarquez que le plaisir n’est plus aussi fort qu’à la première bouchée. Pourquoi ? Votre corps vous le dit : j’en ai assez.

Ce n’est pas une question de satiété. Vous avez encore faim. Mais ce bout de steak n’a quasiment plus de goût. Vous le trempez dans la sauce au poivre. Non, vraiment, le feu d’artifice du goût n’est plus là.

En général, le plaisir gustatif diminue au bout de 5 à 6 bouchées. Vous pouvez attaquer... les frites !

Et ainsi de suite avec la salade, puis le fromage si le cœur vous en dit, et enfin le dessert.

Vous avez la sensation d’être une femme enceinte avec vos envies ? C’est vrai, les femmes enceintes reçoivent toutes ces informations de leur corps, et le prennent en compte car ce besoin est impérieux. Protéger la génération future est un instinct de survie de l’espèce. Mais et vous, est-ce que vous ne méritez pas aussi qu’on vous traite aussi bien que bébé ? Votre corps vous demande, il ne tient qu’à vous de l’écouter.

À la fin de la semaine, si vous variez vos repas, votre corps aura eu tout ce dont il a besoin. Et s’il vous réclame de la viande rouge deux ou trois fois par jour, il sera temps de se pencher sur un problème d’absorption du Fer.

Le gras, c’est la vie ! Merci Caradoc

Mettez du gras dans votre vie. Si possible, des graisses insaturées. Gras de canard et huiles de salade en sont les premiers fournisseurs.

Utilisez de l’huile de colza, de lin, de noix dans vos salades. Elles sont du goût (mélangez-les), et surtout vous apportent pléthore d’Oméga 3.

La charcuterie n’est pas indispensable 😊

Si malgré ces conseils, votre poids n’en fait qu’à sa tête, un rendez-vous s’impose !

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